Bonjour, voici un article que j’avais écrit il y a de cela plus d’un an, mais qui est toujours d’actualité, bonne lecture…
Comme gestionnaire, vous passez plus de 80 % à gérer des problèmes. Grands ou petits, sérieux ou banals, prévisibles ou imprévisibles, ils représentent une source de stress et un grugeur de temps sans contredit. La première solution qui nous vient à l’esprit est souvent celle mise en application, mais elle est rarement la meilleur surtout pour les problèmes complexes qui nécessitent d’explorer davantage de possibilités pour réellement les traiter à long terme. Ainsi, les meilleurs solutionneurs de problèmes qui propulsent leurs entreprises sont ceux qui combinent la méthode de résolution de problème analytique à celle créative en accordant de l’importance à chacune des étapes du processus de résolution de problème.
Afin d’illustrer cette réalité, voici une représentation du cycle complet des 7 étapes de résolution analytique d’un problème :
- Définir le problème
- Générer des solutions
- Évaluer des solutions
- Choisir la meilleure solution
- Mettre en œuvre la solution
- Exercer le suivi
- Appliquer un contrôle
L’application de ces étapes de résolutions de problèmes s’avère efficace, mais malheureusement, elles sont rarement respectées. Voici les 3 raisons les plus fréquentes :
- Pour sauver du temps et de l’argent, les gestionnaires ressoudent un problème avant même de bien le définir ou de le comprendre en plus de choisir des solutions acceptables mais non optimales
- Sous-estimation de la nécessité d’appliquer une méthode rigoureuse pour résoudre un problème
- La plupart des problèmes ne possèdent pas de caractéristiques claires et définies. Plusieurs facteurs comme la source, la nature, les causes, les conséquences, les défis, les enjeux, les opportunités et les préoccupations ne sont pas pris en compte ce qui a comme conséquence d’orienter les gestionnaires vers la mauvaise direction en atténuant une partie des symptômes, causes et conséquences du problème sans pour autant le régler
Ainsi, les prises de décisions trop rapides ou mal analysées peuvent s’avérer couteuses tant pour le gestionnaire que pour l’organisation. De ce fait, une définition et l’analyse rigoureuse des problèmes sont essentielles, mais encore, il devient nécessaire d’élargir nos horizons en ajoutant de nouvelles alternatives pour résoudre ceux-ci : la pensée créative. Une façon de faire qui a son pesant d’or pour tous gestionnaires à l’affut d’optimisation de ses décisions. Cependant, certains obstacles empêchent de résoudre les problèmes efficacement et de manière créative :
- La constance : Utiliser une seule façon de voir, de définir, de décrire ou de résoudre un problème représente un frein à la création de solutions efficaces. Ainsi, le fait d’utiliser la pensée verticale permet de voir le problème sous un seul angle, sans même considérer d’autres façons de le définir. Aussi, le gestionnaire doit considérer différents véhicules et non seulement utiliser le langage verbal pour traiter les problèmes. Le non verbal, la symbolique, les différents sens dont la représentation visuelle du problème représentent des alternatives à explorer afin d’accroitre le potentiel de nos solutions ;
- L’engagement : Rester engagé envers un point de vue, une définition ou une solution et agir de manière cohérente avec cet engagement sans questionnement. Ainsi, deux obstacles majeurs à l’innovation en matière de résolution de problème sont définis par le fait que les individus tendent à résoudre les problèmes selon leurs expériences passées au lieu de les examiner sous des angles différents et le fait de ne pas identifier ou d’ignorer les similitudes entre les diverses pièces du puzzle à résoudre ;
- La compression : Examiner un problème de manière restrictive en excluant des données significatives ou en faisant des hypothèses. Ainsi, un gestionnaire peut lui-même limiter sa capacité de résolution de problème soit en se créant des limites ou en faisant des suppositions au lieu de voir les différentes possibilités ou encore, en ne distinguant pas la figure du fond, en ne filtrant pas l’information non pertinente ou en ne trouvant pas l’information nécessaire pour traiter efficacement le problème ;
- La complaisance : Peur, ignorance, insécurité ou manque de curiosité intellectuelle ou de travail cognitif empêchant de régler un problème. Le manque d’habileté à questionner, à poser les bonnes questions ou obtenir les informations indispensables par peur du ridicule ou du jugement représente une limitation quant aux solutions possibles. Mais encore, la mauvaise perception de la réflexion passive nuit aux idées créatives qui proviennent de notre capacité à imaginer divers scénarios possibles par la pensée et non par la parole. Attention, une personne dans la lune est peut-être sur le point de trouver LA SOLUTION à votre problème.
De ces faits, comment réglez-vous les problèmes auxquels vous êtes confrontés ? Êtes-vous trop pressé à régler ceux-ci ou êtes-vous minutieux, ouvert, curieux et créatif ?
Chaque changement compte. Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à accroitre votre habileté à résoudre des problèmes de manière créative :
- Accordez-vous du temps pour relaxer
- Trouver un endroit où vous pouvez réfléchir sans être interrompu
- Discutez de vos idées avec des personnes stimulantes
- Demandez aux autres des suggestions susceptibles de vous aider à solutionner vos problèmes
- Lisez régulièrement sur des sujets extérieurs à votre champ de compétence
- Éloigner les tueurs d’idées, les individus qui siphonnent votre énergie ou qui évaluent négativement ou prématurément les idées.